Epilogue
Je savais que j'allais le revoir. C'est comme si les planètes s'alignaient.
Ca faisait des semaines que je pensais à reprendre contact avec lui. Je ne savais juste pas comment, où s'il allait vouloir. Après tout ce que je lui avais fait subir pour l'éloigner de moi et qu'il passes à autre chose, il semblait bien que moi je n'avais pas réussis à refermer ce chapitre, n'étant pas sur de savoir comment il allait, où il en était.
Et puis un déplacement pro m'as amené dans sa ville, celle que je redoute et dans laquelle je ne voulais aller depuis 3 ans. Signe.
Google Photo qui me sort une photo de nous deux la veille. Signe.
Je le savais maintenant, c'était sur. J'allais le voir. La boule au ventre je suis partit faire ce voyage. Avec la conviction que j'allais le croiser. Dans la rue. Dans le quartier gay façon Sex & the city (mais quand c'était bien et dans le coup, pas maintenant quoi).
Machinalement je lance les apps qui vont bien une fois arrivé sur place. Histoire de me faire flatter facilement par les mecs du coins (alors qu'on sait tous que c'est juste l'effet viande fraiche). Et si je soupçonnait qu'il m'avais bloqué sur au moins une d'entre elle, voila qu'il mate mon profil sur une autre. Merde. Je fais quoi ? Je consulte son profil aussi, on va voir s'il revient ou si c'est une erreur. Mince, il revient. Ok. On se calme, on se calme. Ca va bien se passer.
Oh shit.
Il m'as dragué. OK. Une partie de mon imagination se dit que peut être qu'il me temps un piège pour me planter tellement je l'ai fait souffrir. Non attends. Will. Les gens ne font pas cela dans la vrai vie. Va boire de l'eau tu penses n'importe quoi. Je lui envois un message. "Salut vous". Hyper original 👌🏼. Faussement décontracté. Il me répond. On switch sur un réseau social plus pratique. Il me donne son numéro. Shit. Je suis au milieu d'un repas avec mes collègues. Il veut qu'on se voit. Mon tel tombe en rade. Ca attendra que je rentre au gîte loué pour l'occasion par la boite.
Je recharge mon tel. Lui écris. Il veux qu'on se s'appelle. L'angoisse monte mais ok. Je le fais. Et on commence à parler. Au début de comment on va, où on en est, puis doucement on glisse vers le sujet sensible de la rupture. De ce qui c'est passé. Il a fini son service et veux qu'on se voit. Je suis en panique. Déjà que je parlais doucement mais là il veut se pointer alors que j'ai pas les clés du gîte et qu'il y a aucun moyen qu'il vienne car mes collègues dorment déjà.
Finalement je trouve à caler les portes dont je n'ai pas la clé et on se retrouve dans le hall d'escalier. Il est là à m'attendre dehors. Je lui ouvre. La tension est palpable. Premier truc que je note c'est sa bouille. Ses yeux. Où je vois plein de choses se bousculer. Ses joues. Je vois un mélange de colère, d'amertume, mais aussi d'autre chose. Je n'ai aucune idée de la tête que je faisais. Mais dans mon coeur et dans mon corps je sentais un soulagement immense. Il était là. Je suis saisis d'une légère tristesse mélancolique en le voyant. Il est là mais j'imagine le poids de tout ce qu'il a traversé à cause de moi.
Son premier contact est doux. Chargé peut être d'émotion similaire. Sa main sur ma joue. Nos têtes qui se touchent. Et puis une gifle. Oh très douce. Tout en retenue. Mais parce que ça ne peut pas être que de la tendresse.
On s'assoit. Et on parle à coeur ouvert. De tout. Je peux m'excuser pour ce que j'ai fait. Lui demander pardon. Même si je n'ai pas l'absolution, j'aurais pus essayer de lui expliquer. Il a une compréhension et une nouvelle lecture de nos derniers moments très juste.
Je finirais pas le prendre dans mes bras et le serrer fort.
Il m'as embrassé. Ca m'as pris un peu au dépourvu. J'avais complètement oublié la passion qu'il y mettais. On a continué comme ça un temps avant qu'on se sépare et que j'ailles essayer de dormir un peu.
On a décide de rester en contact.
On s'écris (beaucoup) et je ne sais toujours pas s'il verra les lettres ou pas.